Gros incendie au camping des Charmilles, hier midi. 70 pompiers ont été engagés pour le combattre.
Le panache de fumée était visible à des kilomètres à la ronde. Situé sur la commune de Saint-Laurent-de-La-Prée, au bord de la route de l’Océan menant à la presqu’île de Fouras, le camping les Charmilles a été la proie d’un incendie qui a duré plusieurs heures, hier. Entre 11 h 45, heure de l’appel passé aux pompiers et 15 h 30, moment où le feu a été maîtrisé, « c’est un près d’un quart du camping qui a été ravagé par les flammes » confiait un officier de gendarmerie en fin de journée hier.
300 campeurs sur place
Si les dégâts matériels sont importants – 42 mobil-homes ont été détruits par les flammes et 35 ont été endommagés – aucun blessé n’est à déplorer. Seule une personne souffrant d’insuffisance respiratoire a été évacuée. Près de 300 campeurs étaient alors sur place, selon un chiffre communiqué par les pompiers. Sitôt l’alerte donnée, les vacanciers ont reçu pour consigne de se diriger vers l’entrée du camping. « J’ai juste eu le temps de prendre mes papiers », indiquait une vacancière, évoquant une « forte odeur de brûlé » qui se dégageait. Un couple faisait état « de plusieurs explosions de bouteille de gaz ».
Par chance, la majorité des mobil-homes touchés étaient libres de vacanciers, le samedi étant le jour de rotation.
La route des Coudrées menant au bourg de Saint-Laurent-de-la-Prée a été interdite à la circulation jusqu’en milieu d’après-midi. Une dizaine de riverains ont été évacués par précaution.
Au départ, cinq mobil-homes ont d’abord été ravagés par les flammes, qui ont pris entre une des habitations et une haie. Les premiers pompiers arrivés sur place ont eu la désagréable surprise de constater que le vent venait de se lever. Il a eu pour effet de propager le feu dans le camping. Un autre phénomène aggravant s’est conjugué : l’explosion de bouteilles de gaz (chaque mobil-home en contient deux), ce qui a donné lieu à des « sautes de feu ».
Au plus fort de l’incendie, près de 70 pompiers étaient mobilisés sous la direction du commandant du centre de secours de Rochefort, Frédéric Venail, ainsi qu’une vingtaine de gendarmes. La protection civile s’est également déplacée ainsi que le sous-préfet de Rochefort.
Les bouches d’incendie ne pouvant délivrer assez d’eau, les pompiers ont fait venir « des camions porteurs d’eau habituellement utilisés pour lutter contre les feux de forêts », détaillait le lieutenant-colonel Bruno Gervais. Jusqu’à dix lances d’incendie ont été utilisées. Les vacanciers devaient être autorisés à revenir sur place en fin de journée tandis que les pompiers ont passé la nuit à surveiller que le feu ne reprenne pas. La gendarmerie a ouvert une enquête. La thèse accidentelle est privilégiée.