Le repas des aînés, accueilli somptueusement depuis quelques années au Domaine du Bois, voit la présentation des vœux du maire et l'élection du Citoyen d'honneur de l'année.

Et, depuis quelques mois, Olivier Coche-Dequéant, adjoint à la communication, préparait en mairie (avec la complicité de son fils (...)) une vidéo ébouriffante par ses images, ses musiques, de la personnalité choisie : Patrick Robain.

Avant cette projection, pour les Saint-Laurentais, Patrick Robain était un conseiller municipal assidu et sérieux, propriétaire d'une ancienne grande ferme, qu'il avait transformée en un domaine pour les réceptions les plus prestigieuses et où il invitait aimablement, avec son épouse, les aînés de la commune lors du repas traditionnel offert par la municipalité. Ainsi ce cadre prestigieux rehaussait la magie de ce repas dansant.

La Bouillerie, c'est lui

Mais, quand le maire lui a demandé s'il voulait bien superviser l'édification d'une halle à la Bouillerie, Patrick Robain a dit « oui, mais construite à l'ancienne ». Et il a tenu parole, traquant d'anciennes charpentes et des bois nobles sur Internet, qu'il allait quérir avec son fils. Et le résultat fut magnifique. Dans l'esprit des Saint-Laurentais, la halle de la Bouillerie, c'est l'œuvre de Patrick Robain et ils ne se lassent pas de l'admirer. Et après cette vidéo retraçant sa vie, les habitants ont découvert un homme, ébéniste de formation certes, mais qui travaille aussi bien la pierre que le bois, faisant jaillir de ruines de belles constructions. C'est ainsi qu'il a œuvré au Domaine du Bois et c'est sa patte qui transparaît dans la halle de la Bouillerie.

Pour sa collaboration éclairée dans la municipalité, son investissement dans la vie paroissiale, sa gentillesse jamais démentie, Patrick Robain est élu citoyen d'honneur de l'année 2016. Et le secret avait été bien gardé puisque dans sa demeure, à sa table, entouré de sa famille avec laquelle il se tenait dans la mezzanine, il a entendu Olivier Coche-Dequéant qui l'appelait. Et il est descendu, avec son épouse, tout ému.

Michel Dupas